On essayera de faire revivre, même en quelques jours, l’épopée des pirates qui venaient se réfugier ou s’installer sur les côtes de Madagascar, entre le XVI è et XVIII è siècle. Le festival qui se tiendra du 28 au 30 novembre à l’ile Sainte Marie, connue aussi sous le nom de Nosy Boraha, sera organisé dans le but de redécouvrir les « trésors » et « traces » de ces pirates ! Lors de cette troisième édition de festival, il y aura des compétitions de « chasse aux trésor ». Certes, il s'agit de jeux, mais qui sait si de véritables trésors sont encore cachés quelque part ? Souvent dans les films, ces pirates étaient réputés d’avoir enterré dans des endroits tenus secrets des butins comme de l'or, des bijoux précieux,…etc.

Offres au choix

Interviewé à ce sujet, un responsable de l'Office de Tourisme de Sainte-Marie (OTSM) nous a répondu que « Le festival est ouvert à tous. Au programme, des concours et animations seront prévus, tant artistiques que sportifs. Deux formules au choix sont proposées aux visiteurs et participants et se distinguent en deux packages, y compris le transport. Le premier package permet de participer à la « chasse aux trésors » avec un prix moins cher car les participants logent sous une tente (camping). Le second package, un peu plus onéreux, est réservé aux visiteurs ou touristes classiques, et incluant l’hébergement à l'hôtel ».

Interrogé sur la différence entre cette troisième édition de festival avec la précédente, ce responsable de l'OTSM a déclaré : « La véritable nouveauté de cette édition réside dans la diversité des offres et manifestations proposées. Une chasse au trésor sera organisée dans la partie nord de la ville. Des informations sur l'histoire de Sainte-Marie et la culture des pirates seront également disponibles.» Toujours à propos de la chasse au trésor, chaque équipe est composée de cinq participants, dont au moins une femme

Programme

Le premier jour, la cérémonie d’ouverture se déroulera à l’hôtel Vanivola durant laquelle se fera la présentation des participants à la grande « chasse aux trésors ». Elle sera suivie du concours meilleur habille et déguisement en pirates, puis d’une soirée animée par le Groupe TAFARAY (Orchestre de Fénerive). Ensuite, la 2 seconde journée est consacrée à la demi-finale de « chasse aux trésors ». Elle sera accompagnée par des animations culturelles et sportives, puis de la soirée à la « Taverne des Pirates ». Enfin au cours du 3 è et dernier jour, ce sera la Finale de la « Grande chasse aux trésors », puis de celle des diverses compétitions sportives dont le morengy. Le festival sera clos par la remise des lots pour les gagnants aux diverses compétitions, suivi d’un Grand spectacle avec Big Mj au grand complet.

La chasse au trésor est à la fois un jeu et une découverte. Elle comprend des énigmes et épreuves physiques. De plus, elle a pour but de donner plus d’informations et de connaissance sur les sites. La visite est guidée et organisée à l'avance. Les participants et visiteurs attendus pour ce festival sont à la fois des résidents de Sainte-Marie et d'ailleurs. Il est à préciser que cet événement est organisé par l'Association « Le Circuit des Forbans » et l'Office du Tourisme de Sainte-Marie, tandis que Madagascar Airlines assure le transport officiel des visiteurs et participants.

Héritage

D’après certaines sources, « Le nom de l’île a été attribué par les navigateurs portugais qui accostèrent dans la baie le jour de l’Assomption en l’an 1503. Ce fut l’arrivée des premiers Européens à Sainte-Marie. À mesure que le trafic maritime augmentait dans l’océan Indien, de plus en plus de navires arrivèrent à Sainte-Marie, y compris des flibustiers. L’histoire retient le nom de Thomas Tew, un célèbre et riche pirate qui épousa une princesse du pays. Leur fils, le roi Ratsimilaho, devint l’un des premiers métis, dits zanamalata, connus de la côte Est de Madagascar. La fille de celui-ci (donc petite fille de pirate), la princesse Betty, est celle à qui l’on attribue la signature de l’Acte officiel de donation de l’île Sainte-Marie à la France le 30 juillet 1750. On note la période entre 1685 et 1720 comme l’âge d’or de la piraterie à Sainte-Marie. On fait état de plus d’un millier de pirates habitants ou faisant escale sur l’île. La baie était l’endroit préféré des plus grands pirates de l’histoire, leur repaire, là où ils ramenaient les bateaux volés. Les rendus de procès, les journaux de bord et les cartes maritimes le prouvent. »

En outre, « Certains Saint-Mariens sont des descendants de pirates et des tombes de ces bandits des mers sont toujours visibles à Ambodifotatra, la plus grande ville. Il s’agit aujourd’hui de l’un des sites touristiques les plus visités de l’île. Près de la baie de Forbans, des épaves de bateaux de pirates sont toujours visibles. Les restes du fameux bateau du capitaine Condent et le navire du capitaine Kidd gisent au fond de l’océan. Les larges de Sainte-Marie se prêtent aussi à la plongée sous-marine, comprenant de magnifiques spots avec épaves. Pour regarder, voire peut-être toucher des preuves historiques du passage des pirates à Sainte-Marie, rendez-vous au musée des pirates à Antananarivo ! Cet endroit très atypique est situé dans le quartier de Tsaralàlana, au 4e étage d’un immeuble en face de la Société Ballou. » Enfin, « La piraterie à Madagascar a également donné naissance à la légende d’une république humaniste de pirates : Libertalia ! Elle aurait été cachée dans la baie de Diego-Suarez et dura de 1685 à 1697 ».

Ami Ral

07 Novembre 2025